Pour remédier à cette situation problématique, la FAO propose une série d’indications à suivre. Elle prône notamment l’investissement du secteur public, mais également privé, pour améliorer les conditions de transports, de stockage, mais aussi de transformation des aliments. Ces étapes sont responsables de la majorité des pertes alimentaires, principalement dans les pays chauds, où la conservation des denrées alimentaires s’avère plus compliquée.
Outre l’amélioration du processus de production, l’organisme des Nations Unies insiste sur la sensibilisation au gaspillage. Elle occupe d’ailleurs une place centrale au sein de la Stratégie Good Food portée par Bruxelles Environnement. " La réduction du gaspillage à la source étant une priorité de la stratégie, il est prévu que tous les publics sources de gaspillage alimentaire soient concernés par différentes mesures. En fonction des publics cibles, il s’agit de sensibiliser, d’informer, d’accompagner, de former, d’encourager... ", explique Amélie Noël. " Par exemple, pour sensibiliser les jeunes, des ateliers de cuisine anti-gaspi et veggie ont été proposés aux écoles secondaires fin 2016 ", ajoute-t-elle.
Par ailleurs, la Stratégie Good Food met également l’accent sur la revalorisation des invendus alimentaires. Bruxelles Environnement a notamment soutenu, via plusieurs appels à projet, certains acteurs pour leur permettre de développer leurs activités et donc d’augmenter le volume d’invendus récupérés.
Pour l’année 2017, 55 tonnes d’invendus ont été regagnés via les projets directement subsidiés par Good Food. Cela représente 1.206.304 repas sauvés soit les trois repas quotidiens de 1000 personnes pendant un an.
En France, sous l’impulsion de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie, 243 ménages ont participé à une opération anti-gaspillavivge. Les différents foyers ont mis en place une série de gestes simples tels que concocter ses menus à l’avance, rédiger une liste de course, être attentif aux dates de péremption et à la bonne conservation des aliments. Après six mois de bonnes pratiques, le résultat est sans appel : 59% de gaspillage alimentaire en moins. Adapter nos comportements s’avère donc d’une importance capitale, sans quoi la situation n’évoluera pas.
Clément Larue, Maël Arnoldussen, Arno Goies, Matthieu Maesschalck