Et elle s’alimente à peine. Un geste de désespoir pour protester contre la fermeture de son établissement depuis près de 3 mois, en raison de la crise sanitaire.
L’horeca est complètement oublié
Christelle Carion est depuis 12 ans patronne du café "Amon nos autes" à Pepinster. Elle l’avoue, elle est à bout : "C’est le ras-le-bol. On nous fait croire que l’horeca, les coiffeurs, sont des nids à bactéries. On est fermés depuis trois mois maintenant, et la situation ne diminue pas comme elle devrait diminuer d’après eux, et ici, elle remonte encore, donc à quoi ça sert qu’on nous interdise de travailler ? Et le gouvernement ne parle même plus de l’horeca, on est complètement oubliés".
La patronne de café a donc décidé d’occuper nuit et jour son café, et de ne s’alimenter que de liquide : "Au départ, la première nuit, je dormais à même le sol, et puis il y a des gens bien sympathiques qui m’ont amené un matelas de l’armée".
Je ne demande pas d’argent. Je demande juste qu’on puisse retravailler
Et dans le quartier, les gens se montrent plutôt solidaires : "J’ai régulièrement des gens qui passent, qui frappent à la fenêtre. J’ai fait une banderole sur ma vitrine et j’ai mis Viva Horeca comme Viva for Life. Je suis dans mon cube, à ne manger et à boire que du liquide. Je ne demande pas de l’argent, je demande juste qu’on puisse retravailler".