Eh bien, avant de poser un tel acte, sachez que votre buis peut refleurir, grâce à plusieurs méthodes efficaces. Parmi celles-ci, des pièges à phéromones. "L’intérêt de ces pièges à phéromones est d’une part, d’attirer un grand nombre de mâles, car c’est autant de mâles qui ne se reproduiront pas. Ils sont, en effet, piégés. Cela permet aussi d’indiquer leur présence, et donc cela permet de mieux situer si des pyrales sont présentes dans l’environnement, et par conséquent de traiter à bon escient et de ne pas traiter à des moments où l’insecte n’est pas présent, " explique Bernard Watillon, chef du service de phytopathologie.
Une pompe à phéromones
80% des pyrales pourraient être éliminées grâce à cette nouvelle méthode. Des laboratoires français sont même en train de développer une pompe qui permettrait de diffuser la phéromone sexuelle du papillon femelle. Le papillon mâle est désorienté, s’épuise à trouver l’inexistante femelle et ne parvient pas à s’accoupler. Pas de copulation, pas d’œufs, et donc pas de chenilles. Une avancée qui pourra donc peut-être sauver une partie des buis présents dans vos jardins.
Un seul prédateur? La mésange
La pyrale ne connaît qu'un prédateur dans nos régions et dans les contrées françaises: la mésange. Un bon moyen de lutter contre cette chenille serait d'accueillir ces oiseaux dans votre jardin. La mésange peut manger jusqu'à 300 chenilles par jour. Ce qui permet, au moins, de contrôler l'invasion de la pyrale dans vos buis. Si vous êtes concernés par cette invasion, justement, il est temps d'équiper vos jardins de nichoirs.
A l'inverse, utiliser des pesticides pour combattre la pyrale tue indirectement son prédateur, crée une hécatombe chez les mésanges... et laisse le champ ouvert à de nouvelles invasions
L.V. avec Th. Balthazar