La tension entre cyclistes et automobilistes est forte ces dernières semaines dans les villes qui, comme Bruxelles, ont décidé de laisser davantage de place sur la chaussée à ces usagers faibles. Frustrés d’être privés, presque du jour au lendemain, d’une bonne partie des principaux axes routiers, certains s’en prennent aux cyclistes les accusant de tous les maux. Mais la réalité n’est pas aussi simple, elle est beaucoup plus nuancée.
Généralement, ces idées reçues résultent d’une méconnaissance du Code de la route. Raison pour laquelle nous avons interpellé un avocat spécialisé en droit des assurances et sécurité routière, histoire de remettre un peu l’église au milieu du village.
Les 5 idées reçues
Ces idées reçues, nous les avons collectées sur les différents réseaux sociaux et nous en avons sélectionnées cinq :
1/Le cycliste est obligé d’utiliser la piste cyclable
2/Le cycliste n’a rien à faire sur les trottoirs
3// Le cycliste ne peut pas emprunter un passage pour piétons
4/ Le cycliste n’a pas le droit de brûler les feux rouges
5/Le cycliste ne paie pas pour les infrastructures routières
Voilà les réponses de cet avocat du barreau de Bruxelles, Me Renaud Vanbergen :
Le cycliste est obligé d’utiliser la piste cyclable
De manière générale, le cycliste est "obligé d’utiliser la piste cyclable, à condition qu’elle soit accessible et qu’elle soit située à sa droite (les pistes cyclables situées à gauche sont réserves aux cyclistes venant dans le sens inverse). Sinon, il peut circuler sur la chaussée". Remarque importante : "Une piste cyclable, ce sont deux bandes blanches discontinues".
A ne pas confondre avec "le logo d’un vélo sur le sol, qui est simplement une façon de suggérer une place pour les cyclistes, et une manière de rappeler à l’automobiliste qu’il n’est pas seul sur la route".