Delphine habite dans une colocation de cinq personnes, dans une grande maison, avec une arrière-cour à Saint-Gilles. Début mars, trois nouveaux colocataires ont emménagé dans la maison, suite au départ de plusieurs personnes. Le 18 mars, à peine deux semaines plus tard, les mesures de confinement ont été appliquées en Belgique et tout le monde a été contraint de rester enfermé chez soi. " Ils ont à peine eu le temps d’installer leurs affaires que le confinement commençait. Je me suis donc retrouvée confinée avec des inconnus " explique Delphine.
Pour définir ce qui est permis ou non au sein de la colocation et afin de respecter au mieux les directives du gouvernement, ils ont organisé une réunion. " On a mis en place une série de petites choses comme se laver les mains aussi souvent que possible, ne pas laisser traîner la vaisselle, nettoyer les communs et les essuies plus fréquemment."
Au début, tout se passait bien. Les premières semaines étaient bien remplies. " On en a profité pour apprendre à se connaître un peu plus. On organisait des soupers, des activités sportives, des brunchs, des soirées thématiques pour tromper l’ennui. " Mais après quelques semaines, comme pour tout le monde, le poids de l’enfermement et le stress de la situation ont commencé à se faire sentir. Les activités entre colocs ont diminué et la situation a commencé à être plus pesante.
M.J.