Avec ce festival, c'est l'occasion de découvrir des films qui interpellent, un concours de courts-métrages pour et par les jeunes, de faire des rencontres en abordant des alternatives inspirantes et de participer à des débats passionnés en présence de leaders paysans du Sud, de spécialistes du monde agricole, de réalisateurs et de porteurs d’initiatives concrètes et locales... et encore bien d'autres surprises !

Du coup, il n'était pas question d'envisager une quelconque annulation pour Julie Van der Kar : "On n'a jamais pensé à ne pas faire le festival. On s'est dit que c'était une façon de se dire que le festival est important, que l'on devait faire quelque chose pendant cette crise. Il est important de repenser nos modèles agricoles et alimentaires. Quoiqu'il arrive, on sait que le festival sera organisé, même s'il faut se réinventer."

Avec la crise du Covid-19, les thématiques abordées sont d'une actualité brûlante. "Cette année encore, notre comité de sélection s'est réuni pour dénicher des pépites audiovisuelles. Vous découvrirez des films aux thématiques aussi diverses que : la résilience face à l'effondrement de nos systèmes alimentaires, la reconnexion au local, la souveraineté alimentaire en Afrique, la question du bien élever - bien tuer - bien manger, ou encore les perspectives d’avenir pour les jeunes agriculteurs en temps de crise", continue la responsable du festival.

La nouveauté de cette 12ème, c'est ce concours de court-métrages destiné aux jeunes. Les francophones âgés entre 18 et 30 ans, amateurs ou professionnels, ont pu proposer leur film sur le thème : "terre nourricière, terre d’expressions". Le film ne devait pas faire plus de cinq minutes et le genre est libre.

"C'est un projet soutenu par la Région bruxelloise. Ici, on s'intéresse à la jeunesse et on veut leur permettre d'avoir une plateforme d'expression. On souhaite qu'il s'exprime par rapport à leur lien à la terre nourricière", nous explique Karim Oriam en charge du concours. Huit courts-métrages ont été sélectionnés et seront diffusés le dimanche 11 octobre à 15h. "Cinq courts-métrages sont choisis par un jury. Les trois derniers, c'est le public qui décide. On va soumettre toute la présélection sur une plateforme web en septembre", continue Karim.

Une fois diffusé, chaque finaliste aura la chance de repartir avec un prix. Et puis, deux documentaires seront distingués via le coup de cœur du public grâce aux votes et un premier prix attribué par le jury avec à la clé une enveloppe de 2000 euros en vue d'acheter du matériel audiovisuel, mais aussi une expérience unique dans un pays-partenaire du Sud. "C'est important pour nous. On voulait aussi proposer une expérience de terrain, à priori en République démocratique du Congo, afin de filmer un projet et d'échanger avec nos partenaires sur place. L'objectif final est de diffuser afin de sensibiliser", conclu Karim.

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A Bruxelles, du 07 au 11 octobre au See U (Ixelles). Le festival partira ensuite sur les routes de Wallonie (Arlon, Charleroi, Liège, Mons, Namur, Ottignies et Louvain-la-Neuve ) du 13 au 29 octobre

Pierre Lambert