Car sur ce thème, la presse (en particulier celle désignée comme "mainstream") est elle-même pointée du doigt et considérée comme participant à la manipulation.
D’où ce questionnement récurrent, dans les rédactions ou sur antenne : Faut-il en parler ? Comment en parler ? Et même : est-ce que cela sert réellement à quelque chose ? Illustration sur la chaîne française Canal Plus, où Clément Viktorovitch, un spécialiste de la communication politique est invité pour décrypter la vidéo et expliquer que les auteurs utilisent des procédés manipulatoires. D’emblée, il commence son intervention en prévenant : "Cette chronique ne servira probablement à rien !". S’appuyant sur des extraits vidéo issus de Hold-up, il montre que les médias et les scientifiques sont visés par les personnes interrogées tout au long du film. "Le discours des journalistes et des chercheurs est constamment mis en doute et discrédité", explique-t-il.
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Comment, en tant que médias, se positionner face à la pensée conspirationniste ? Comment y répondre ?
Johanne Montay est journaliste à la rédaction, elle a dû traiter l’actualité "Hold-up" lorsque le film est sorti. "Très rapidement, on se dit : parlons-en !" confie Johanne. "Il ne faut pas mettre la poussière sous le tapis. Parce qu’à un moment, la poussière va nous arriver à la figure", explique-t-elle. "De nombreuses personnes en ont sans doute entendu parler. Se posent des questions. Qu’est-ce qui est vrai ? C’est donc notre boulot aussi d’en parler, de vérifier". C’est vrai d’ailleurs aussi pour tout ce qui circule sur les réseaux sociaux.
"La meilleure manière d’aborder ces sujets que l’on qualifie de complotistes, c’est justement de les prendre, les regarder de près, les scanner, les scruter, les vérifier sans tabous", estime Johanne. Ce que la RTBF a fait dans cet article ou lors du JT du 13 novembre dernier.
Revoir l’intervention en plateau de Johanne Montay (JT du 13/11/2020) :