Quel est l’objectif de votre documentaire "Farine, sel, eau et savoir-faire" ?
Depuis 17 ans, je suis photographe, vidéaste et formateur. Avec ma famille, nous sommes investis dans cette cause du climat et de l’environnement. Nous avons décidé de changer de boulanger et nous avons choisi d’acheter auprès d’un producteur local, dans notre village à Boussu. Ce producteur, c’est Sébastien qui se trouve dans le film !
J’étais très intéressé par sa personnalité. Il a 25 ans et a une réflexion intéressante sur la nourriture...
Un jour, je lui ai proposé de faire un documentaire sur les ingrédients qui rentrent dans la composition de son pain. Il m’a alors présenté à son céréalier (agriculteur qui produit le blé), à son meunier (qui transforme le blé en farine) et son paludier (qui récolte le sel à partir de marais).
Sébastien s’est entouré de tous ces paysans et artisans qui ont tous un même but : revaloriser l’aliment. L’idée du film étant d’apporter une réflexion au spectateur et qu’il sorte de la salle avec un autre regard sur sa manière de consommer le pain.
Comment s’est déroulé le tournage ?
Il s’est étalé sur plusieurs semaines. J’ai passé une semaine en Guérande (nord-est de la France, près de Nantes) auprès de Pascal et Delphine Donini, des paludiers indépendants.
J’étais "l’homme-orchestre" ! (rires) J’ai mis sur pied ce film d'A à Z, que ce soit les images en drone, la réalisation, le montage, les interviews, etc. Je n’avais pas de budget pour le film et je ne souhaitais pas faire travailler les gens bénévolement.
Faire un film, travailler sur des sujets comme celui-ci permet d'apprendre beaucoup de choses. C’est riche d’enseignements niveau technique.
La cause de l’environnement et du climat fait partie intégrante de votre vie...
J’ai cofondé bénévolement avec ma compagne une association qui s’appelle écocentre-oasis.
notre article sur le sujet
Au quotidien, je fais aussi des petits gestes par-ci par-là. Avec ma famille, nous avons pris quelques dispositions pratiques. Nous avons décidé de récupérer l’eau de pluie grâce à une citerne et nous nous sommes aussi inscrits à un groupe d’achats auprès de producteurs locaux.