Ils se relayeront pour maintenir la mobilisation 24 heures durant.
C’est le vote en deux jours sur la loi élargissant la délégation d’actes infirmiers qui a cristallisé leur colère. Une allée parsemée de S.O.S. accueille les patients à l’entrée de l’hôpital.
Qui est responsable en cas d’erreur?Un message est affiché sur le devant de ce florilège de banderoles, guirlandes et pancartes: “Recherche personnes ayant joué à Dr. Maboul pour aider les hôpitaux”. Le ton est donné, le bras et sourcils sont croisés et une tente a été plantée.
“Qui porte la responsabilité finale en cas d’erreur?“, questionne Naïma Amakran, secrétaire permanente Setca. “Les soignants sont formés depuis le premier jour à porter totalement la responsabilité des actes qu’ils posent. Demain, avec cette loi qui ne répond pas à cette question, on peut s’attendre à tout“.
Cette loi ne répond pas aux attentesLes travailleurs jugent que cette mesure ne répond pas à leur besoin en bras et qu’elle crée en plus de nouveaux problèmes. “On ne va pas nier le besoin en personnel“, continue Naïma Amakran. “Il est réel. Il y a un taux d’absentéisme beaucoup plus élevé que pendant la première vague puisqu’aujourd’hui des soignants sont également malades du Covid-19″.
La syndicaliste aurait souhaitée des décisions concertées avec le terrain et préconise par exemple un appui pour délester les soignants de la charge administrative.
■ Reportage de Sabine Ringelheim et Béatrice Broutout, avec Corinne De Beul