Cela, c’est en aval, lorsque les eaux doivent être épurées. En amont, un rappel clair est formulé. "Heureusement, notre réseau d’égouts est en pente, ce qui permet un auto-curage permanent", rassure Laurence Bovy, de Vivaqua. "Mais le problème des lingettes est bien réel." Les équipes de l’intercommunale effectuent une centaine d’interventions urgentes en moyenne par an pour déboucher des pompes saturées, sans compter les dégrilleurs encombrés. Les équipements électromécaniques peuvent également être impactés. "120 équipements réparés en 2017."
Sur les paquets, pourtant, c’est clairement indiqué
Avec le coronavirus, Vivaqua a interrompu ses interventions non urgentes. Donc impossible, pour l’instant, d’objectiver l’impact d’une utilisation plus importante de lingettes par les foyers. "Pourtant, sur les paquets de lingettes, il est clairement indiqué qu’on ne peut pas les jeter à la toilette. C’est une disposition légale", rappelle Laurence Bovy. "Mais certaines personnes se disent certainement que quand elles balancent une lingette dans une cuvette, ce qui se passe par après ne les concerne plus. L’égout n’est pas une poubelle, on ne peut pas y jeter n’importe quoi."
En France, le Centre d’information de l’eau a tiré la sonnette d’alarme. Une campagne menée au travers des réseaux sociaux a été lancée. Le message est clair. "Chaque jour, des femmes et des hommes se mobilisent pour notre sécurité et assurer le fonctionnement de nos services essentiels", indique le centre. "Les professionnels de l’eau sont de ceux-là. Ils œuvrent, au quotidien, pour assurer la continuité du service public de l’eau qui inclut aussi le traitement de nos eaux usées."
Trois-quarts des interventions liées à ce fléau
Dépolluer les eaux usées, ajoute le centre, est donc une priorité, un "service essentiel pour la salubrité publique, comme pour notre environnement. Alors laissons les professionnels de l’eau se concentrer sur leur mission fondamentale et faisons en sorte de réduire les risques d’encombrement des canalisations. Nos toilettes ne sont pas des poubelles, alors, n’y jetons plus nos lingettes !" Pour la direction du centre, interrogée par France 3, "les trois-quarts des interventions des équipes d’entretien sont liées à ce fléau, ce qui perturbe l’activité de maintien des réseaux d’eau et d’assainissement " Il y a deux ans déjà, la RTBF rappelait les dégâts écologiques provoqués par les lingettes.